vendredi 23 mai 2014

Sainte Victoire, Poupinière de jeunes Z' Ailés ….



C'est peut être un petit peu grâce à vous qu'ils sont nés …. grâce à toutes les précautions que vous avez prises pour réduire au maximum les dérangements lors de cette période critique de la reproduction et de l'éclosion .




Par le respect d'interdictions et de restrictions temporaires, vous avez été un des facteurs de ce processus qui a permis l'aboutissement de ces naissances.

 

Oui, on peut le dire haut et fort :
" Sur un des sites les plus fréquentés des BdR, avec des zones de décollage à forte proximité des aires de reproduction, la cohabitation Aigle de Bonelli et Pratique du Vol Libre est parfaitement compatible, dès l'instant où l'on prend des mesures appropriées."

Bon, ne nous voilons pas la face non plus, les conditions météo douces et pluvieuses des mois de janvier à mars ont été favorables à la reproduction et peu propices aux vols à l'Ouest.
Malgré cela, quatre dérangements causés par des parapentistes ont été constatés et signalés, c'est quatre de trop et nous avons encore des progrès à faire.
 

La réussite de cette année est cependant historique et exceptionnelle, car quatre aiglons sont nés, deux à l'Ouest et deux sur St Ser, du jamais vu !


Bienvenue donc à NN, F4, PA et NK (et oui c'est pas très romantique comme prénom, mais c'est leur n° d'identification des bagues).

Attention, ils sont âgés d' environ un mois à un mois et demi, ne savent encore ni voler ni se nourrir seuls, et restent potentiellement la proie de divers prédateurs terrestres et aériens.
Ils quitteront probablement l'aire de nidification fin juin, début juillet, resteront encore dans les parages avec les adultes entre un mois et un mois et demi, puis descendront vers le sud en direction de l'Espagne pour certains.
Nous restons en contact avec Matthias MAGNIER et Marc VERRECHIA du GSSV pour la réouverture du Dino et la levée des zones d'interdiction de survol à l'Ouest et sur St Ser.

Toute la saga du baguage en imagesCliquez sur ce lien

Ces multiples naissances sont synonyme d'espoir, certes, mais malheureusement les chiffres et les statistiques nous ramènent à cette réalité implacable, à savoir que 80 % des jeunes aiglons ne survivront pas au delà de leur trois premières années.

Les causes de cette mortalité sont bien connues : électrocution sur lignes à moyenne tension, collision avec les câbles, empoisonnement, tirs, pâles d'éoliennes, compétition interspécifique entre espèces … 

Comme me l'a dit un peu fataliste un ornitho présent lors du baguage : « Après, nous, on n'y peut rien …. ».


Voila, vous avez fait votre part, à votre humble niveau, soyez en remerciés.




© Copyright 2014 - Tous droits réservés Loïc

7 commentaires:

  1. C'est super, mais ce qui me fout les boules, c'est qu'ils se cassent après en Espagne .... :(
    A ce rythme, en plus de leur taux de mortalité, on aura en fait jamais un effectif raisonnable dans le région et donc une tendance à vie à vouloir les protéger. Mais s'ils s'en vont naturellement, n'est ce pas de notre coté une attitude artificielle ?

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  2. En fait les jeunes sont "foutus dehors" par leurs parents, comme on fait nous avec nos ados qui s'incrustent à la maison jusqu'à 30 piges .....
    Ils deviennent alors des individus erratiques, et leur instinct les pousse à descendre vers le Sud.
    Certains iront jusqu'à la plaine de la Crau, d'autres vers Montpellier, d'autres remonteront en Ardèche (très rare) d'autres descendront en Espagne .... et puis un jour, poussé par leur instinct ils reviendront dans la région.
    Le baguage des individus est très important afin de les suivre dans leur périple et de comprendre leurs différents parcours.
    On ne peut pas les retenir, leur migration erratique est inhérente à l'espèce, il faut à tout prix que le taux de naissance soit le plus élevé possible pour que les 20% d'individus ayant survécu au terme de ces trois années fatidiques puisse à son tour se reproduire dans de bonnes conditions.
    Notre attitude n'est pas artificielle;
    Le jour où les pylônes des lignes moyenne tension du Sud seront équipés de dispositifs anti électrocution, où des poisons comme le Carbofuran seront définitivement interdits, les munitions de chasse identifiées, et les éoliennes équipées de système répulsifs à ultra sons, on aura fait un grand pas pour la protection de l'Espèce.

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  3. Pourquoi vouloir tous aller vers le sud?! c'est en région parisienne qu'il y a le plus de travail voire en Allemagne :-).

    Que le traumatisme du baguage soit moins grave qu'un vol de parapentiste restera un éternel mystère pour moi...

    Laurent.

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  4. je suis d'accord avec toi

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  5. Bonjour,

    1/ En général les jeunes partent vers l'Espagne, mais ne s'installent pas là-bas !
    La plupart reviennent au sud de la France (c'est une espèce qui ne vit que dans les régions françaises ou pays proches de la Méditerranée) et cherchent un lieu où ils pourront s'installer...

    2/ Le baguage est utilisé pour cette espèce depuis de très nombreuses années et les spécialistes de ces oiseaux ne constatent pas d'effets particulièrement négatifs liés à cette pratique.
    Il faut savoir qu'on pose sur chaque aiglon 2 types de bagues :
    - une bague métallique grise sur laquelle sont gravées un certain nombre d'informations précises ; elle ne peut être consultée qu'en cas de découverte du cadavre de l'oiseau ;
    - une bague jaune bien visible avec de gros caractères (lettres et/ ou chiffres) : celle-ci peut être lue (avec des jumelles appropriées) jusqu'à 800 m de distance (mais oui !), que l'oiseau soit posé ou même s'il est en vol !
    Cela permet de suivre leurs déplacements et de mieux comprendre leur mode de vie...

    A+ Marc Lassalle

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  6. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  7. Bonne nouvelle et jolies photos !
    Maintenant qu'ils sont bien accoutumés aux parapentes ils vont vouloir aller s'installer à Organya. Il faudra aller leur dire bonjour. ;)

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