mardi 20 janvier 2015

Vol rando au Pic de Couard - Montagne de Coupe

Ma journée en enfer par Ph... 


Sur le principe, les choses paraissaient simples et alléchantes : une montée de 700 à 800 m, une petite vire pour décoller et un petit vent annoncé bien orienté O - S.O.

Mais c'était sans compter sur la fourberie de certains, que, comme l'ami Bams, je ne dénoncerai pas mais dont on peut dire quand même que le prénom commence par la lettre grecque qui sert à mesurer le périmètre du cercle et finit par O, mais je n'en dis pas plus!! Ce fourbe donc, vient avec une partie de sa famille surentrainée, dopée au chocolat et habituée à faire 1000 m de dénivelée avant le petit déj depuis le berceau et nous annonce une petite rando "tranquille".

A peine sortis du camion j'aurai dû me méfier quand il s'inquiète de nos sacs trop lourds et nous encourage à enlever le superflu (parachute de secours, GPS...) mais est-ce le froid sibérien du petit matin ou l'enthousiasme? je pars vaillant.




En guise d'échauffement une errance hors des chemins dans la boue, la glace, le maquis et le tout en évitant les balles des chasseurs. Finalement après 1 heure de zig et de zag, notre guide, penché sur une trace de loup, nous annonce que nous sommes sur le bon chemin !! Et là, naïf je ne réagis pas, je trouve ça normal !

Effectivement c'est le bon chemin puisqu'il monte tout droit ! Pour finir, c'est en passant sur une vire à chamois enneigée que nous arrivons au sommet de Coupe.


 Croyez-vous que les choses soient finies ? Que nenni mon bon monsieur ! Ce bourreau nous désigne une vire qui est tellement loin qu'il faut un télescope pour l'apercevoir mais "pas de soucis c'est plat pour y aller juste une petite montée à la fin", nous dis ce fourbe.

Nous revoilà partis pour 5 h de marche dans la montagne, puis 3 h de montée harassante dans la neige en dehors de tout chemin, dans un endroit où ne passent que les chamois que nous voyons nombreux au-dessus de nous, le loup n'est pas loin c'est sûr, pourvu que nous arrivions avant la nuit me dis-je. Plus haut, c'est mieux nous dit-il à chaque fois que je reprends mon souffle.



Pour finir, c'est de l'alpinisme qu'il nous impose pour atteindre une vire suspendue au-dessus de l'abîme ! "Le vent est bon, c'est là qu'il faut aller!" qu'y nous dit !!!

Du vent, nous n'en aurons pas un souffle et seuls les inconscients, qu'un saut dans le vide ne rebute pas, décollerons.



Pour les autres ils leur faut affronter l'horreur du chemin en sens inverse, sans guide car il ne veut pas rater de redescendre en vol, (mais est-ce vraiment un mal, vue la montée ?) sans carte et sans lampe. Un vol un peu court mais magnifique diront-ils après, dans un superbe paysage à la sauvagerie rehaussée par l'arrivée du mauvais temps.



Tandis que les inconscients profitent de quelques bulles sur les crêtes pour allonger de quelques minutes leurs vols avec l'aigle et les choucas, les gens sérieux entament une descente épique !
 Il leur faut passer en sens inverse les parois rocheuses surplombantes, affronter les vires en équilibres au-dessus de l'abîme, les couloirs pierreux instables avant de se retrouver dans la forêt. Là, dernière épreuve, mais quelle épreuve, un fouillis de chemins indescriptibles nous attend. Après bien des hésitations, ils prendront .... le mauvais chemin.



Puis un autre au hasard, puis celui-là et encore celui-ci ...La nuit tombe et pas de frontale! L'attente d'un côté, des sentiers de plus en plus improbables de l'autre. La radio qui passe mal et puis pour quoi faire, comment guider des gens qui sont : "quelque part !"?
Quant à notre guide, un moment l'idée d'abandonner ces malheureux aux loups l'a tenté (on a bien droit à un peu de pertes, non ?)

Finalement ils rejoindront la civilisation à 18h10. Enfin la civilisation : trois maisons fermées, même pas un chat et juste un lampadaire sous lequel ils seront récupérés. Quelle aventure!

Comme diras l'un des 7 participants: "Tous mes muscles me font mal mais c'était super !"
Maintenant si vous ne me croyez pas, vous n'avez qu'à venir vérifier par vous-même la prochaine fois et comme le dit (enfin le dessine plutôt) Samivel: "comme ils l'on fait ... ...comme ils le racontent !"



Signé Ph...

NB : Ce récit  a été en fait relaté par Pierrot


 

La vidéo du jour par Philippe 

Le diaporama du jour par Jean-Luc

6 commentaires:

  1. Ce récit est vraiment rigolo ! , mais qui est l’infâme individu dont la première lettre du nom commence par P et se termine par o ??

    RépondreSupprimer
  2. Peut etre s'agit 'il du répugnant Pierro penelo ?( pierro sans T a la fin , si, si ca existe ) attention ! pas de méprises ! je ne parle pas de Pierre Penel qui est un être doux et adorable , non , je parle bien de l'immonde Pierro Pénélo ! un homme capable de vendre des voiles hors d'usage tachées au goudron ( enfin ...c'est ce qu'on m'a dit ) .
    Pierro Pénélo , c'est l'équivalent de ce qu'est Patrice Guézarri à Patrick Césari , c'est a dire qu'il ne faudrait pas confondre ces deux la !
    Pénélo et Guézarri ! poua ! , Penel et Xari par contre , respect !

    par contre bandes d'encucus( s'cusez moi ... maladie de la tourette..) vous en profitez bien pour écraser mon pauvre petit article ,alors qu'il sagissait d' un somptueux vol a une altitude stratosphérique au dessus du Garlaban tandis qu'au même instant cesari ( pas Guezarri) survolait avec magnificiance la plaine de Cuges .

    M'enfin , je ne vous en veux pas puisque votre article est également somptueux puisque Penel le noble en fait partie ( c'est sur que si c'etait Pénélo l'infect, je ne le lisait même pas ! poua!)

    ce recit me fait quand même bien marrer , ca ne m'etonne pas de Pénélo de vous avoir embarqué dans cette galere !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. en tout cas ce n'est pas Petit Poussetto...

      Supprimer
    2. magnificience ? magnifiscience ? pouceto? ça part en ouille, l'aurteaugraf'

      Supprimer
  3. Ça me rappelle une certaine randonnée au Grand Morgon avec montée en raquettes où Dob était redescendu à pied alors qu'il lui restait 200 m pour arriver au sommet ....
    4 heures de montée ...... et 4 de redescente !!! la loose totale :>)

    RépondreSupprimer
  4. Bauf... ça aère le bonhome à défaut de la voile !
    Respect à ceux qui sont redescendu à pieds!
    RV

    RépondreSupprimer

Informations Club