Je
me souviens, il y a une douzaine d'années de cela, en 2004, je
commençais à voleter, et le club PSV comptait une soixantaine de
licenciés ...
Il
y avait également une poignée de pilotes qui participaient à la
Coupe Provençale de Distance (Jacques BASCOU, Étienne CHOUARD,
Ingmar ZUCCHETTA, Luc XERRI, Yves GUERNALEC Jacques SIGNUS …. pour ne citer
qu'eux)
Ces
pilotes étaient pour la majorité d'entre nous, des extra-
terrestres, une élite qui volait sous des machines performantes (DHV
3 et Compétition), bref, "LES" spécialistes du vol de distance.
La
plupart du temps, ils décollaient de Signes, mais certains partaient
également du Pic.
Alors
que la plupart d'entre nous faisait le vol de midi en local avec aller-retour
à la Croix et posé à St Ser, eux partaient en cross …
Et
puis un jour, en 2007, si mes souvenirs sont bons, Lionel BOURRET a claqué un 100
bornes avec - me semble t' il - une Firebird Spider DHV 1-2, alors que
ce même jour les cadors du coin n'étaient pas allés bien loin …
(Lio, tu nous repréciseras tout ça !).
Ce
jour là, je pense qu'un verrou est tombé : non le cross
n'était pas réservé à une élite volant sous des « guns »!
Mais
il faut savoir qu'en 1997 déjà, Étienne CHOUARD avait ouvert la
voie des vols de distance notamment au départ de Ste Victoire, et
que surtout, il avait mis en ligne sur son site internet des
« tutoriels » pour expliquer en image ses cheminements :
http://etienne.chouard.free.fr/Vols/
Il
avait également expliqué sa théorie du front de brise de mer pour
optimiser nos déplacements et être au bon endroit au bon moment.
Ses
explications très pédagogiques ont permis de « vulgariser »
le Vol de distance.
Je
me suis nourri de ses récits afin de partir un jour à mon tour dans
les pas de celui qui avait ouvert ces « voies ».
Fort
de tout cela, en 2003 je réalisais mon premier cross au départ du
Pic : 44 km et posé dans la vallée d'Allemegne en Provence.
Bon,
vous allez vous demander : « Mais où veut il en
venir ??? »
Et
bien tout ça pour dire que je trouve dommage du point de vue
pédagogique, que de moins en moins de pilotes mettent en ligne leurs
traces …
On
ne voit plus rien sur ces pilotes très talentueux comme Pascal
Oupinie, Gao, Jean Mi, Nico C, etc ….
Ok,
c'est leur choix, ils font ce qu'ils veulent, je ne leur reproche
rien, mais je trouve cela dommageable du point de vue pédagogique et
pour l'émulation, mais bon, n'insistons pas, ils ont sûrement de
bonne raisons de le faire …
Par
contre dès l'instant où on déclare à la Coucoupe, ça fait un peu
« private secret » de ne pas mettre de trace sur un
itinéraire.
Sur les vols CFD la trace est obligatoire et visible par tous, et les itinéraires en libre accès.
Ok,
vous allez encore me dire que quasiment toutes les traces passent au
même endroit, certes, mais avec Doarama (petite caméra jaune), cet
outil magique sur Visu Gps, on peut vraiment visualiser très
précisément les endroits clefs où on peut passer et où on enroule et
ainsi partager les bons plans …
Voilà,
c'est tout, c'était juste la petite réflexion du jour vu que ça ne
vole pas !
Loïc (le Bauju).
PS : petit rajout sur mon dernier commentaire :
http://parapentaix.over-blog.com/article-35142881.html
http://jbascou.free.fr/recits/Jack12/Jack12.htm
Bonsoir,
RépondreSupprimerTu aurais pu signer ton message.
En effet on ne sait pas qui a écrit cet article, et c'est vraiment dommage !
Marc Lassalle
Je partage le point de vue de -Loic?-
RépondreSupprimerJ'ai énormément progresse dans les choix tactiques et le cheminement grâce aux traces... Aussi en suivant les meilleurs et en recueillant leurs conseils à la montée...Cette année on a vu des "jeunes" pilotes progresser énormément : loic l., flo c.... On pourrait probablement en faire éclore davantage avec plus de traces. Ceci dit il y en a pas mal sur la page cfd des pilotes du club. ..
Pour moi les traces n'ont pas/peu/plus d’intérêt, je trouve même parfois qu'elles desservent plus qu'elles sont utiles. Rien ne remplace des belles photos/vidéos/récits. Pour moi le site d'Etienne est simplement LA reference. Ce sont ses photos qui m'ont données envie de me mettre au parapente (pas ses traces...) dans l'idée de voyager un jour comme lui. J’étais loin de me douter jusqu’où je pourrais aller, jusqu’où même ma vie allait changer grâce à lui. Merci Etienne!!!!!!
RépondreSupprimerEn commençant à raconter mes premiers cross, j'ai voulu montrer aux débutants que c’était possible de partir derrière la sainte, en ayant une chance de faire un beau vol. Avec le temps, maintenant, je m'en fiche un peu de la trace ou des Km, l'important c'est le plaisir du vol, voler avec les potes, la découverte de nouveaux passages et endroits, survoler de beaux massifs, l'aventure!!
C'est sur que c'est sympa de voir par où sont passés X ou Y, mais y'aura toujours un type pour te rappeler que t'es passé dans une zone ou il fallait pas, même si ce n'est que pendant qq metres ou qq secondes...
Merci au Prez de nous montrer des images de ses cross. (toujours dans les bons plans le Steph d'ailleurs!! ;-)
Un beau récit avec des images/videos (plus long a faire mais tellement sympa) ou une bonne bière avec les potes à l'attero, y'a que ça de vrai!!!
Gao
Mon cher Bauju,
SupprimerAs-tu oublié que je viens du Var, une contrée où l'on cultive la discrétion?... Tout le contraire des kakous de Marseille ;-)
Plus sérieusement, je pense comme Gao: je vole pour le plaisir et préfère rester éloigné de toute velléités de participer à des compétitions locales ou nationales; çà ne me correspond pas et la culture de la performance à tout prix efface le plaisir de voler. Combien de fois j'ai vu à l'atterro de St andré ou ailleurs des pilotes qui comptaient leurs futurs points supplémentaires ou places gagnées plutôt que d'avoir l'esprit dans les nuages que l'on avait croisés!
Et puis, mon maitre fourbe alias le Jedi m'a répété maintes fois "Dans ton vol, tu resteras furtif... sinon un jour, à la gueule, çà te pétera!"
Pour finir, rien de tel qu'une bonne discussion devant une boisson bien fraîche ou en transpirant dans la montée au déco même si je n'ai jamais refusé d'envoyer mes traces quand on me le demande... Même à Cadarache ;-)
Pascal O.
Pour ma part etudier les traces des beaux vols de distance m apprend beaucoup mais encore faut il les recouper avec les conditions mto du moment et surtout le timing dans la journee.
RépondreSupprimerMais heureusement pour les bons, rien ne vaut l experience qui fera prendre les bons choix stategiques a des instant cles...comme par exemple pour moi lors de points bas, de routes a prendre, ou meme de pilotage ( prendre de l angle pour enrouler alors que je zerote, bof, est contre productif :)
Bref, les traces des copains ne sont qu une infime partie de la solution pour aller loin!
Sinon je serai aussi a grenoble ;)
D'accord avec le Prez et Gao, c'est sûr qu'une vidéo ou une photo c'est toujours plus parlant qu'une trace, mais avec l'application Doarama, c'est vraiment sympa de visualiser les trajectoires sur toute la durée du vol.
RépondreSupprimerPour répondre à Gao, pas obligé de mettre les traces sur la CFD pour se faire taper sur les doigts si on n'est pas dans les clous.
Bon, y'a clous et clous : rester quelques mètres ou quelques secondes dans la R95 n'est pas comparable à survoler Cadarache à 300 m sol ...) il y a des degrés d'infraction dans la réglementation aérienne comme dans le code de la route, ceci sans faire l'apanage de la transgression ... alors les traces légèrement indélicates, on peut les poster dans les déclarations à la Coucoupe sans pour autant les déclarer à la CFD.
Pour Francky, certes, les conditions du moment, le timing du vol sont primordiaux, mais il ne faut pas mélanger ça avec les compétences techniques du pilote...
Vendredi dernier par exemple, j'ai assisté en direct live à une leçon de pédagogie appliquée de Jml qui a coaché Benoît sur toute la première partie de son vol.
C'était hallucinant, il était partout à la fois, faisait des aller retours, partait vers l'Ouest, revenait à l'Est, puis au Nord et au Sud, et ceci toujours très haut comme si pour lui ça montait de partout alors que moi je me battais pour sortir de mes points bas ...
Bref, pour moi, étudier une trace me permet de moins perdre d'énergie mentale pour aller plus loin et continuer.
Quand je regarde celle de Mig pour le vol de vendredi dernier, je me dis qu'un jour si je me retrouve à nouveau à cet endroit, ça m'aidera à poursuivre .... si je ne suis pas trop entamé mentalement :-)
Je viens de regarder la trace de MIG, je ne comprends pas son parcours à partir de Laragne. Je ne pense pas que je serais passé par là a moins de ne pas avoir d'autres choix. Alors il y a surement une logique pour lui mais du coup sans voir où sont les nuages, les autres (planeurs et parapentes, rapaces..), la direction et la force du vent, ses commentaires, finalement sa trace n'est pas vraiment utile. Et de toute façon, comme disait un certain pilote (appelons-le X pour garder son anonymat) : pour aller à Grenoble, c'est facile : "faut rester dans les hautes couches" :-)
RépondreSupprimerGao
voilà une trace, pas totalement dans les clous... mais bon...dans la lucarne... :-)
RépondreSupprimerhttp://paragliding.rocktheoutdoor.com/cross-parapente/cross-parapente-de-sainte-victoire-a-saint-andre/
Moi qui ne suis encore qu'un grand débutant en cross, je regarde les traces des copains après le vol, par curiosité mais aussi pour essayer de comprendre les chemins à prendre. J'y comprends souvent pourquoi mon vol s'est écouté. C'est souvent une mauvaise lecture des conditions, une erreur entre je veux avancer et il vaut mieux attendre. Il y a aussi le choix de la route et surtout la fatigue et le niveau d'engagement qui font qu'il devient difficile d'exploiter ce que l'on trouve. Bref j'ai encore beaucoup de progrès à faire.
RépondreSupprimerCe vendredi, je tiens à remercier JML qui n'a pas cessé de donner des conseils avant le vol et surtout pendant le vol en proposant des options de vol, en demandant aux pilotes leur position... Toutes ces infos m'ont été très utiles et c'est un exemple à suivre. Merci JML.
Je me souviens, lorsque je débutais le vol, il n y a pas si longtemps, il m'était difficile de savoir où aller voler. Quelques anciens et le QVOQ m'ont été d'une grande aide. Aujourd'hui, j'essaye dans la mesure de mes moyens de renvoyer l'ascenseur en disant où je prévois de voler et je donne de temps en temps quelques conseils.
Même si le parapente est un sport individuel, je ne me vois pas bien le pratiquer sans la bande copains qui va avec. Nous avons aujourd'hui la chance d'avoir des outils pour partager nos expériences alors ne nous en privons pas.
Luc
Pour répondre à Gao, je ne pense pas qu'on puisse dire de la trace de Mig que :" finalement sa trace n'est pas vraiment utile."
RépondreSupprimerElle correspond comme tu l'as dit à la corroboration des facteurs du jour (nuages,aérologie, etc ...), et quand tu vois que ça le fait sur cet itinéraire, tu le rends possible pour d'autres pilotes qui pourront le confirmer à leur tour par la suite ...
Pour exemple ces deux vols de Jacques BASCOU sur un itinéraire qui n'est pas "un classique" ou "le standard" ...
http://parapentaix.over-blog.com/article-35142881.html
http://jbascou.free.fr/recits/Jack12/Jack12.htm
C'est pour ça que les traces qui sortent des sentiers battus sont toujours très instructives ...
Je débute en parapente (août 2014).
RépondreSupprimerPersonnellement je trouve que les traces m'aident à comprendre les
divers cheminements. Je les compare, les visionne via Dorama.
Évidemment cela ne remplace pas l'expérience, le volume de vol, un bon
coaching (merci JML), les conseils et debriefing des pilotes expérimentés.
Je visionne également des reportages photos et des vidéos. J'ai beaucoup aimé celle de Gao l'année dernière sur son escapade de l'autre côté du
Mont Blanc pour aller manger du chocolat suisse. C'est à grâce à toutes ces expériences que vous partager que j'arrive à progresser.
Il y a un an et demi, jamais je n'aurai pu imaginer faire mes premiers cross depuis le Pic (Sainte Tulle mon plus long cross).
Alors merci à toutes et tous pour vos partages.
Merci JML pour ta bienveillance.
Hello,
RépondreSupprimerC'était avec une Firebird Matrix II que j'avais fait ce cross de 103 km jusqu'à la Motte du Caire. J'étais un jeune volant depuis 4 ans à l'époque, et Ingmar qui venait de poser entre Lure et Ventoux m'avait beaucoup encourager. Je te remercie encore Ingmar !